Le Pont

LE PONT SUR LA MEUSE

REGNÉVILLE - SAMOGNEUX

 

SON HISTOIRE

Avant la construction d’un pont.

            Jadis, le franchissement du fleuve se faisait aux gués, c’est-à-dire aux endroits où l’eau était suffisamment basse pour pouvoir passer à pied sec.

            L’installation d’un bac fut un progrès considérable car la traversée pouvait alors avoir lieu à n’importe quelle saison. Chariots, animaux, fourrages, personnes puis automobiles l’empruntaient après avoir réglé la redevance correspondante au passeur accrédité. Le passage de la Meuse se fait alors à l’aide de ce ponton, que manœuvre un professionnel, à l’aide d’une longue et solide barre de bois. Côté Regnéville (1), le chemin menant au bac fut tout naturellement appelé rue du bac. 


Le ponton avant la Grande Guerre.
Le passeur est aussi pêcheur professionnel. Sur la rive gauche,
autour de la maisonnette de bois, près du bosquet,
des verveux, engins de pêche, sèchent avant d’être placés dans le cours d’eau

Ce ponton a été détruit n’a pas survécu à la grande tourmente de 1914-18, au cours de laquelle les communes de Regnéville et de Samogneux ont été ruinées. En 1918, lors de l’offensive franco-américaine, le génie français construit un pont en bois qui sera ensuite utilisé par la population avant de menacer ruines, mais qui incite les élus locaux à envisager la construction d’un pont en dur.

 

La construction d’un premier pont (1930-1935).

            C’est Raymond POINCARÉ qui préside la réunion du mois de mai 1930 au cours de la laquelle les conseillers généraux meusiens acceptent à l’unanimité le projet de construction du pont sur la Meuse à hauteur de Regnéville-sur-Meuse et de Samogneux avec l’établissement d’une levée insubmersible entre les deux communes. Le Sénateur LECOURTIER, conseiller général du canton de Charny-sur-Meuse, rapporteur dudit projet, et Président de l’Œuvre franco-américaine pour le Relèvement de Samogneux, a réussi à boucler le financement dudit pont. Pour cela, il a réuni, à Verdun, le dimanche 12 janvier 1930, M. CLÉMENT représentant les Ponts-et-Chaussées, Henri FRÉMONT pour le Comité franco-américain, les Maires du secteur Ernest DAUTIN de Haumont-près-Samogneux, Albert TROUSLARD de Regnéville-sur-Meuse (2), Germain ALBERT de Samogneux, Anatole BLAISE de Champneuville et Achille BARTHÉLÉMY 1er adjoint de Forges-sur-Meuse.

            Miss Horace GRAY, riche Américaine de Boston, qui dirigea un hôpital de blessés en France, pendant la Grande Guerre fut séduite par un roman rédigé et édité par Henri FRÉMONT, journaliste à Verdun, intitulé « Le Père Barnabé de Samogneux ». Elle obtient la permission de l’auteur de traduire le livre en anglais et de le vendre aux États-Unis. Le bénéfice de la vente et une souscription devaient aider à la reconstruction du village de Samogneux condamné à devenir « zone rouge ». Une somme importante est ainsi rassemblée et confiée à l’Association créée en vue du Relèvement de Samogneux, qui participe pour 20% aux dépenses de construction du pont sur la Meuse.

            Le projet se réalise sous la direction de Monsieur FONTANA, ingénieur des Ponts-et-Chaussées de Verdun. Le pont est construit par l’entreprise ROMBERT de Sedan. Il présente deux voûtes en béton armé reposant sur une pile centrale et supportant une chaussée de 4 mètres de largeur avec une plinthe formant trottoir de 50 centimètres. Il permet aux habitants des villages de la rive droite de se rendre à la gare de Regnéville-sur-Meuse située sur la ligne de chemin de fer Stenay-Verdun et aux agriculteurs de la rive gauche d’accéder facilement à leurs propriétés situées sur la rive opposée. D’autre part, il donne la possibilité aux touristes de relier directement le Bois des Caures au Mort-Homme et autres hauts lieux des combats de la rive gauche. Il vient remplacer une passerelle en bois et le bac ancestral qu’il fallait attendre, manœuvrer et payer. Dans l’ouvrage « Verdun et la Meuse touristique », en 1935, l’auteur note « que le grand cœur d’une Américaine joint à un livre français, d’ailleurs ravissant, ont contribué à doter toute une contrée d’un pont dont les services départementaux, locaux, stratégiques et touristiques seront incalculables ».

Mais ce pont, inauguré le 6 octobre 1935 en présence de plus de 500 personnes, est détruit le 12 juin 1940. L’armée française en repli le fait sauter pour tenter de retarder l’avance allemande. Une simple barque que l’on manœuvre soi-même à l’aide d’un câble tendu entre deux poteaux de fer remplace alors ce pont. Elle permet seulement la traversée des personnes d’une rive à l’autre. Les troupeaux sont conduits dans les pâtures de la rive opposée en faisant un détour de 15 kilomètres par Consenvoye.

 

Une structure métallique de réemploi après la seconde guerre :

            Il faudra attendre 1958 pour qu’un pont semi-définitif (3), d’occasion, de type Pigeaud (4), à voie unique, soit mis en service par l’État. L’ouvrage est une partie du pont Legay (5) de Verdun, l’autre travée étant installée en amont, à Champneuville. Il n’a jamais été réceptionné par les maires de l’époque. Il ne correspondait pas à ce que les élus attendaient comme réparation au titre des dommages de guerre (6). Avant le second conflit mondial, la population bénéficiait d’un imposant pont à deux arches. L’étroite structure métallique d’un ouvrage de type militaire de réemploi ne pouvait pas perdurer. Les élus de Regnéville-sur-Meuse et de Samogneux n’ont jamais accepté qu’il soit considéré comme définitif. Parce qu’il ne correspondait plus aux exigences de la circulation actuelle, parce que la masse métallique vieillissante demandait un entretien compliqué et onéreux, les élus locaux, depuis de nombreuses années, avec l’aide des parlementaires, des élus départementaux et régionaux, ont engagé des démarches pour obtenir sa reconstruction.

Un des derniers aspects du pont d’occasion mis en place pour remplacer le bel ouvrage d’entre les deux guerres. Ce « Pigeaud » a certes rendu bien des services, à Verdun et ici, mais il ne répondait plus aux besoins du XXIè siècle (Photo Jean-Louis Nicolas, prise le 05 juin 2009).

 

(1) Par décision préfectorale du 24 février 1922, Regnéville devient Regnéville-sur-Meuse.

 

(2) Albert est le père du Maire actuel, André TROUSLARD.

 

(3) Ce terme, semi-définitif, est employé par le Subdivisionnaire des Ponts et Chaussées dans le procès-verbal d’inspection détaillée qu’il rédige le 31 octobre 1972.

« Les ponts semi-définitifs, bien que ne répondant pas à la définition des ponts définitifs, rendent les mêmes services à la circulation et sont établis pour une longue durée. L’État, en construisant un pont semi-définitif, n’est pas considéré comme ayant rempli totalement les obligations qui lui incombent en vertu de la législation sur la reconstruction. Lorsque le pont semi-définitif devient hors d’usage, son remplacement définitif doit intervenir à la charge de l’État » (extrait de la circulaire du 18 janvier 1950).

 

(4) Du nom de l’inspecteur général des Ponts et Chaussées, Gaston Pigeaud, spécialiste de ce type d’ouvrage.

 

(5) Le 31 août 1944, le résistant F.T.P. (Franc-Tireur et Partisan), Fernand Legay, à Verdun, préserva de la destruction, ce pont installé pour remplacer le pont Beaurepaire qui avait été détruit en juin 1940. Il coupa à plusieurs endroits la mise à feu des mines installées par l'occupant allemand sous la structure métallique. Les blindés de la 7è Division Blindée U.S. purent ainsi franchir le fleuve Meuse par le seul pont provisoire accessible à ces véhicules. Il a probablement évité à la ville de désastreux combats d’un ennemi agressif qui se repliait sur Metz.

 

(6) Les dommages certains, matériels et directs, causés aux biens immobiliers par les faits de guerre dans tous les départementaux français et dans les territoires d’outre-mer relevant du ministre de la France d’outre-mer ouvrent droit à réparation intégrale (loi n° 46-2389 du 23 octobre 1946 sur les dommages de guerre, titre 1er, article 2).

 

 

LA RECONSTRUCTION

            Les élus auraient aimé que l’État accepte de la prendre à sa charge comme il l’a fait, ces dernières années, pour le pont de Quincy-Landzécourt dans le canton de Montmédy. Cela n’a pas pu se réaliser. Par contre, un financement associant État, Région lorraine, Département de la Meuse, Communauté de communes de Charny-sur-Meuse, Communauté de communes de Montfaucon- Varennes en Argonne, Commune de Regnéville-sur-Meuse et Commune de Samogneux permet, en cette année 2009, de lancer les travaux. Ceux-ci sont confiés, suite à appel à concurrence, à l’entreprise BERTHOLD, implantée à Dieue-sur-Meuse, connue pour sa compétence dans la plupart des secteurs des travaux publics. La reconstruction du pont que supporte une voie communale, à cheval sur deux territoires, est de la compétence des deux communes. Comme la maîtrise d’ouvrage ne peut être double, elle est confiée à la commune de Regnéville-sur-Meuse qui a accepté d’assurer le suivi administratif et financier de l’opération.

Les travaux ont démarré le lundi 08 juin 2009 par la mise en place d’une plate-forme dans la partie gauche du lit du cours d’eau. Cela permet, en particulier, l’accès à la pile centrale.

 

Le pont d’occasion destiné à la ferraille.

            Enjambant le fleuve Meuse entre Regnéville-sur-Meuse et Samogneux, il aura servi là pendant près de 50 ans.

            Une équipe spécialisée de la Société BERTHOLD a découpé le tablier en plaques qui ont été happées ensuite par une pelle mécanique armée d’une puissante mâchoire réduisant en morceaux le béton armé.

            La dépose de la carcasse métallique a été réalisée avec succès par les entreprises PIGEARD et BERTHOLD. L’opération a consisté à tirer, avec de puissants engins, la masse de métal sur la terre ferme, sur la rive gauche. Travaux délicats pour les machines comme pour les hommes, mais réussis sans dégâts majeurs.

            Méthodiquement, l’entreprise familiale, Joseph SÉCULA et fils, basée en Moselle, compétente en matière de récupération de métaux recyclables, a découpé au chalumeau l’ensemble qui sera réduit en morceaux pour resservir de matières premières. Deux éléments du pont Pigeaud sont conservés pour ultime témoignage du passé. Ils seront installés sur chacune des deux rives.



Reprofilage des culées et du pilier central.

            Les culées de l’ouvrage sont deux importants massifs en béton armé situés sur chaque rive du fleuve. Eléments indispensables dans la stabilité du futur pont, elles porteront une partie du tablier et en assureront la jonction avec la voie communale. Des ouvriers de l’entreprise T.F.F. (1), spécialistes de la pose de fers à béton, ont mis en place un impressionnant dispositif d’armatures métalliques. Celles-ci sont fournies, coupées et façonnées, par la société ARMATURES SA implantée au Luxembourg. L’entreprise BERTHOLD a fait travailler sur place des équipes chargées des coffrages sous la responsabilité d’Erkan YASIN, conducteur de travaux. La pile centrale, préalablement arasée, a été renforcée par une tête en béton armé de 50 tonnes. Elle doit être capable de supporter les 14 poutres de 17 tonnes qui viendront s’y positionner. Ce chantier d’envergure est suivi par l’Unité Territoriale de l’Équipement de Verdun - assistant maître d’ouvrage -, par la société ARCADIS (2) - maître d’œuvre -, par Techniques d’Assainissement et Travaux Publics - coordonnateur sécurité et protection de la santé - et par Voies Navigables de France - intervenant au titre de la loi sur l’eau.

 

(1) T.F.F. = TRIPODI FRÈRES FRÈRES. TRIPODI est le nom de famille des quatre frères qui ont créé cette Société.

(2) Le projet a été élaboré essentiellement par Laurent REINHARD qui représente le maître d’œuvre, ARCADIS, groupe international fournissant des prestations de gestion de projet, de conseils et d'ingénierie, pour améliorer la mobilité, le développement durable et la qualité de vie. Infrastructures, Environnement, Bâtiments sont les domaines où ARCADIS développe, étudie, met en œuvre et gère des projets. Des réunions hebdomadaires sont organisées pour suivre le chantier.

 

Des transports impressionnants.

            Fabriqués à Saint-Pierre-des-Corps, en Indre-et-Loire, par LIGÉRIENNE BÉTON, des éléments précontraints ont été acheminés par la société TLW de Lille connue pour son service de poids lourds. Par la route départementale qui avait été préalablement confortée par des zones de croisement, sept camions avec remorque extensible ont amené sur place quatorze poutres pesant chacune 17 tonnes. Ils étaient guidés dans leurs manœuvres parfois délicates comme le passage du carrefour au centre du village par des voitures-pilotes d’assistance de convois exceptionnels. Une grue de 160 tonnes de la société GUILLOUART de Reims, solidement stabilisée sur la plate-forme spécialement aménagée près de l’ouvrage en construction, a placé ces poutres sur les bossages du pilier central et des culées. Sous la houlette d’Alain BERTIN, chef d’équipe, les ouvriers de l’entreprise BERTHOLD n’ont pas ménagé leurs peines pour guider le placement, au centimètre près, sur les appuis de pont, éléments en acier enrobé de caoutchouc destinés à répartir les forces à supporter.

Le bétonnage du tablier.

            Le tablier a été coulé le mercredi 30 septembre 2009 à partir de 7 heures 30. Une noria de camions équipés d’une « toupie » remplie de béton a acheminé sur le site, par Samogneux, la quantité de matières nécessaire pour réaliser le tablier. 14 toupies ont déversées 96 m3 de béton. Des échantillons ont été prélevés et seront conservés pour attester de la qualité fournie. Organisé autour de son centre technique et de ses 17 laboratoires d’études, la société SIGMA BÉTON, interlocuteur des entreprises de BTP, des centrales BPE, des carrières et des maîtres d'œuvre assure cette mission de contrôle. Pour les besoins de France Télécom et en prévisions, dans le trottoir aval, seront placés un fourreau de 150 mm et trois autres de 100 mm de diamètre. D’autre part, pour permettre la mise en œuvre éventuel d’un éclairage de l’ouvrage, il est prévu un fourreau PVC de diamètre 60 mm partant du réseau EDF et allant jusqu’à la pile, côté amont, en passant sous le tablier.

            Ainsi, deux longueurs de 7 poutres en béton précontraint et solidarisées par un hourdis de 20 cm d’épaisseur constituent le tablier du « pont Berthold » (1). Elles sont reliées entre elles par des entretoises d’about. L’ouvrage comporte deux travées isostatiques de 23,80 mètres de portée chacune. Sur les culées situées en rive et la pile centrale réaménagées, l’ensemble repose par l’intermédiaire d’appareils d’appui en caoutchouc fretté.

 

Protection de l’ouvrage et sécurité des usagers.

            L’entreprise Pigeard, sous-traitante de Berthold, a dégagé du cours d’eau les matériaux constituant la piste qui a servi à atteindre la pile centrale.

            Par un volumineux enrochement approprié, les culées sont protégées des assauts des flots lors des débordements du fleuve. De gros blocs de pierre sont amenés par l’entreprise de travaux publics François Drapier qui exploite une carrière à Senonville près de Vigneulles-lès-Hattonchâtel (2). Ils sont mis en place très méticuleusement par les ouvriers de l’entreprise Berthold.

            Des travaux de voirie hors ouvrage sont réalisés par une équipe spécialisée de l’entreprise Berthold. De chaque côté du pont, la chaussée existante a été décaissée puis remblayée avec des matériaux pour mettre en place une assise plus résistante. C’étaient des remblais du village détruit, qui, entre les deux guerres, avaient constitué la levée insubmersible. On découvre des débris de tuiles rondes.

            La société SCAL, entreprise sous-traitante de Berthold, a réalisé l’étanchéité de l’ensemble de l’ouvrage (3). Elle a déroulé des feuilles de bitume, puis les a soudées entre elles au chalumeau.

            Les garde-corps de couleur verte ont ensuite été posés de chaque côté de l’ouvrage par l’entreprise Berthold. C’est l’entreprise lyonnaise Comely (4) qui a fabriqué ces protections dont la galvanisation assure une protection de longue durée, de 10 ans minimum. La peinture polyester cuite au four garantit esthétique et longévité des matériaux.

            L’entreprise Monti a été chargée de réaliser les enrobés sur le tablier du pont et les voies d’accès.

            Deux employés de l’entreprise Freyssinet (5) dont l’agence régionale est basée à Houdemont en Meurthe-et-Moselle, ont réalisé les joints de chaussée. Ceux-ci assurent la continuité de la circulation entre deux ouvrages en absorbant les mouvements de structure et les déformations liées à l’exploitation.

            Pour éviter un grave accident routier, notamment lié à une sortie de route, une barrière métallique a été posée côté Samogneux par l’entreprise Molaro, société spécialisée dans la pose de clôtures et de glissières de sécurité.

            Le jeudi 3 décembre 2009, les épreuves de chargement ayant pour objet le contrôle de la bonne conception et de la bonne exécution du pont par l’examen de son comportement sous des charges normales ont été mises en œuvre, en présence d’Erkan YASIN représentant l’entreprise Berthold, par l’Agence de Reims de la société Rincent BTP. Le chargement a été transmis par trois camions de 26 tonnes. Les flèches mesurées étant toutes cohérentes avec les flèches théoriques pour des charges sensiblement égales à celles prises en compte lors des calculs, la réception est jugée satisfaisante.

            Le lendemain 4 décembre, après la réunion réalisant les opérations préalables à la réception (OPR), à 11 heures, le pont de Regnéville-Samogneux, de « type Berthold » a été mis en circulation en présence des représentants de l’entreprise, des financeurs et des élus.

 

Combien cela côute ?

Le plan de financement élaboré est le suivant :

Dépenses TTC : Euros
Conducteur opération   19 542,64
Maître œuvre       100 198,48
Coordination Sécurité   1 473,13
Publicité     377,60
Berthold     846 016,91
Loi sur l'Eau ((hydrogéologue et publicité) 1 132,34
Total  968 741,10

Recettes : Euros
Subvention exceptionnelle de l’État 50 000,00
Dotation Générale d’Équipement de l’État 160 000,00
Subvention de la Région Lorraine         210 000,00
Subvention du Département de la Meuse       210 000,00
Fonds de concours Codecom Montfaucon Varennes en Argonne   42 500,00
Fonds de concours Codecom Charny-sur-Meuse 42 500,00
Participation Syndicat des Eaux du Breuil 10 000,00
Participation Commune de Samogneux (1)   42 500,00
Participation Commune de Regnéville-sur-Meuse (1) 42 500,00
Total   810 000,00
(1) Hors frais financiers liés aux avances de trésorerie et du Fonds de compensation de la TVA.

Les factures TTC sont réglées avant encaissement des subventions. Dans le cadre du plan de relance de l’économie initié par le gouvernement, le FCTVA sera versé par l’État l’année qui suit le paiement des investissements. Pour permettre le règlement des situations, un prêt relais a été nécessaire. Des prêts sans intérêts ont été accordés par des personnes privées et morales pour diminuer le coût des intérêts. Le FCTVA que doit recevoir les communes est inférieur à la TVA versée : elles auront 8 765,86 euros à supporter en plus de leur participation.

 

 

(1) Le marché de reconstruction du pont a été conclu avec l’entreprise meusienne Berthold dont les responsables Pascal Ribolzi et Alain Harmand ont imaginé avec le maître d’œuvre Laurent Reinhard d’Arcadis les meilleures solutions pour rester dans l’enveloppe financière fixée au départ. Elle a fait intervenir des sous-traitants spécialisés dans des domaines très spécifiques : mise en place de la plate-forme, étanchéité, joints de chaussée, pose des glissières, pose des enrobés…

 

(2) Depuis 1977, l’entreprise ITP (Intervention Travaux Publics) gérée par Monsieur François DRAPIER, travaille essentiellement sur des chantiers de remembrement, VRD et assainissement. Elle emploie 22 salariés. Elle a élargi son activité en 1995 par l’exploitation de la carrière de Senonville. Abandonnée depuis 30 ans, cette carrière fait partie du pays de la pierre qui s’étend de part et d’autre de la vallée de la Meuse. La roche massive calcaire dont certains niveaux font l’objet d’une extraction minutieuse par les carriers s’appelle de la pierre de taille. Celle-ci est l’équivalent de la pierre d’Euville et de la pierre de Lérouville qui se prêtent à la sculpture et à la rénovation des monuments historiques. C’est une pierre blanche parfois veinée de rouge qui peut servir à faire du dallage, des murets, des cheminées mais encore des encadrements de portes ou de fenêtres. L’entreprise dispose également d’une installation de criblage concassage, qu’elle peut mettre en location au même titre qu’un important parc de matériel (pelles, trax, chargeurs, camions) loué avec chauffeur. L’exploitation représente actuellement 100 000 mètres de cubes de pierre.

 

(3) La SCAL, filiale 100 % d'Eurovia, basée à Ludres, est également spécialisée en étanchéité d’ouvrages d’art, en mise en œuvre de béton et en pose de géomembrane.

 

(4) Créée en octobre 1993, à Meyzieu dans le département du Rhône, la société COMELY - Société Métallique Lyonnaise - s’est très vite spécialisée dans la fabrication d’équipements routiers pour les ouvrages d’art et répond aujourd’hui aux exigences des clients tels les Conseils Généraux, la D.D.E., les Mairies ou bien encore les entreprises de génie civil. Elle a déjà équipé plus de 7 000 ouvrages, notamment le viaduc de Millau.

 

(5) Depuis plus de soixante ans, Freyssinet France s’est forgé l’image d’une entreprise générale de travaux spécialisés offrant à ses clients les solutions les mieux adaptées par rapport à leurs problématiques dans les domaines de la conception, de la réalisation, de la réparation et du renforcement. Possédant un réseau de sept agences régionales, Freyssinet France bénéficie d’un fort enracinement local et favorise les relations de proximité avec ses clients, leur faisant bénéficier d’une grande réactivité associée à l’expertise d’un groupe international.

 

André TROUSLARD, maire de Regnéville-sur-Meuse,

Avril 2010.